Historique
L’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel a bâti son histoire à travers les époques et les lieux. Les différents acteurs qui ont, de près ou de loin, contribué à l’essor de cet hôpital et qui poursuivent ce même mandat encore aujourd’hui permettent de créer un endroit propice pour soigner les personnes atteintes de maladies mentales.
Avant Pinel | 1927 à 1935
L’histoire de l’Institut national de pyschiatrie légale Philippe-Pinel est intimement liée à celle de la psychiatrie légale au Québec et au Canada.
1927
Création de l’Asile des détenus aliénés de Bordeaux, qui reçoit des malades psychiatriques violents ou criminalisés en provenance des hôpitaux québécois.
1935
L’Asile compte 350 malades, mais atteint, en 1959, le nombre record de 1 137 patients. À l’époque, la prison de Bordeaux agissait pratiquement à titre d’urgence psychiatrique pour les patients difficiles. Pour bon nombre de familles, désespérées de voir leurs proches avec des comportements problématiques privés de soins, souvent le seul recours consistait à faire arrêter le malade sous une accusation « technique » afin qu’il soit hospitalisé à Bordeaux.
De la prison à l'hôpital | 1961 à 1969
1961
La Commission Bédard, commission d’étude des hôpitaux psychiatriques, recommande la construction d’un hôpital psychiatrique à sécurité maximale.
1962
La situation est qualifiée de déplorable par les instances sanitaires et gouvernementales. Le ministère de la Santé du Québec forme un comité constitué des docteurs Lucien Panaccio, Bruno M. Cormier et Camille Laurin afin de concevoir un hôpital moderne dont les traitements seraient adaptés aux besoins de la clientèle, le tout dans un environnement plus approprié.
1963
Le gouvernement du Québec décide de construire un hôpital psychiatrique à sécurité maximale destiné à remplacer l’hôpital psychiatrique de Bordeaux.
1964
Création de la Corporation de l’Institut Philippe-Pinel. À partir de ce moment, architectes, ingénieurs, psychiatres et spécialistes de la sécurité mettent leurs ressources en commun pour doter le réseau de la santé d’un hôpital à la mission novatrice.
1965
Début de la construction du nouvel hôpital, qui deviendra plus tard l’Institut Philippe-Pinel de Montréal.
1969
Le Dr Lionel Béliveau assure la direction de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. Dr Béliveau saura inspirer le personnel pendant 30 ans et mettra en place une philosophie des soins et des services unique au Québec.
Un Institut pour soigner et comprendre | 1970 à 1988
1970
Ouverture de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. L’hôpital compte 292 lits et offre une gamme complète de services spécialisés dans le traitement et la réadaptation d’une clientèle psychiatrique considérée comme particulièrement difficile. L’Institut reçoit des patients en provenance de toutes les régions du Québec, d’institutions pénales et d’autres établissements du réseau de la santé.
1971
Le 4 février, c’est l’inauguration officielle de l’Institut.
1972
Ouverture des premières unités d’expertises psycholégales.
Ouverture d’une unité pour les adolescents.
1976
Contrat d’affiliation avec l’Université de Montréal.
1979
Ouverture d’une unité de traitement pour les personnes présentant des problèmes de déviances sexuelles.
Une expertise qui se développe.
1981
Création du Centre de consultation externe en psychiatrie légale (CCEPL) qui deviendra, en 1988, le Centre de psychiatrie légale de Montréal.
1985
À l’initiative de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, on assiste à la création de l’Académie internationale de droit et de santé mentale qui regroupe des centaines de membres de tous les continents.
Ouverture d’une unité pour les femmes.
1988
Ouverture du Centre de psychiatrie légale de Montréal. Le CPLM offre des services de psychiatrie légale en partenariat avec trois ministères : Sécurité publique, Justice, Santé et Services sociaux. Il offre également des services d’évaluation et de traitement en délinquance sexuelle.
Création de la Clinique de dangerosité de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, qui offre des services de consultation aux partenaires du réseau de la santé en psychiatrie. Elle prendra le nom de Clinique d’évaluation du risque de violence en 2010.
Implantation du programme Diogène, développé par l’Institut et l’Association canadienne de santé mentale, pour assurer un suivi dans la communauté auprès d’une clientèle ayant des problèmes judiciaires, d’itinérance et des troubles mentaux.
Nouveaux développements | 1996 à 1999
1996
Ouverture d’une première unité mixte (hommes-femmes).
1997
Mise en place de l’Urgence pscyhosociale-justice (UPS-J) afin d’améliorer l’organisation et la prestation des services destinés à la clientèle psychiatrie-justice dans le Centre-Sud de Montréal.
1998
Ouverture de l’unité de transition, qui permet aux patients et aux patientes de développer et d’actualiser de façon encore plus pointue des « habiletés » de vie en communauté.
1999
Départ du Dr Lionel Béliveau.
Nouvelles perspectives | 2001 à 2020
2001
Premier congrès international francophone sur l’agression sexuelle piloté par l’Institut à Québec. Ce congrès permet de mettre en commun les diverses pratiques dans le domaine.
2004
Ouverture d’une unité d’évaluation et de traitement pour les femmes souffrant de troubles mentaux et incarcérées dans des pénitenciers canadiens.
2007
Ouverture d’un laboratoire en cyberpsychologie.
2011
Ouverture de la Clinique Réseau jeunesse.
2012
Production du film sur l’Institut Philippe-Pinel de Montréal intitulé Pinel, une réalisation d’Hélène Magny et de Pierre Mignault.
2013
Ouverture de la voûte immersive du laboratoire Applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale.
Diffusion grand public du film Pinel (réalisé en 2012) sur les ondes de RDI dans le cadre de l’émission Les grands reportages.
2014
Lancement du livre Institut Philippe-Pinel : 50 ans d’histoires, écrit par Danielle Pouliot et Dr Frédéric Millaud.
2020
Célébration des 50 ans d’histoire depuis l’inauguration de l’Institut.